MEMBRES ET PARTENAIRES

Reprise du palmarès • Festival des 3 Continents


du 19 au 26 novembre 2019



FESTIVAL DES 3 CONTINENTS • NOVEMBRE 2019

Du 19 au 26 novembre 2019, la 41ème édition du Festival des 3 Continents proposera une programmation intitulée "Le livre NOIR du cinéma américain", une rétrospective du maître hong-kongais du film d'action Tsui Hark ou encore une exploration du cinéma costaricain.

Une compétition internationale, des avants-premières, des tables rondes et conférences, et des séances dans les salles de Nantes et du département, ainsi qu'à Paris (Musée Guimet et Cinémathèque française). Un peu plus de 80 films au total parmi lesquels des films rares, des inédits, et des allers-retours entre cinéma contemporain et œuvres de répertoire, entre cinéma de recherche et films populaires.

Plus d'informations et programmation détaillée sur www.3continents.com

> Les 2 films du palmarès du festival (Mongolfière d'Or et Mongolfière d'Argent) seront diffusés au Cinématographe le dimanche 1er décembre 2019.

Dimanche 1er décembre 2019

18:00 : 143 rue du désert (Montgolfière d'Argent)
de Hassen FERHANI (Algérie, France, Qatar, 2019, 1h44, VOSTF • documentaire)


Le cinéma a souvent cédé à l’attrait du désert et de la route. Pour son second long métrage après le remarquable Dans ma tête un rond-point, Hassen Ferhani substitue à la tentation d’une dérive façon road movie la nécessité qu’on a forcément d’y faire halte. Plaçant le temps d’un film un point qui lui sert d’adresse et de titre sur la carte du Sud algérien, il prend ses distances avec l’espace clos enfoncé dans la nuit de son précédent documentaire pour laisser passer depuis le 143 rue du Désert la brûlure d’un soleil de plomb. Ici, au lieu d’un rond-point, une bicoque en guise de carrefour, celle où Malika, une femme seule, d’âge avancé, sert omelettes, boîtes de thon, pain, café et thé aux voyageurs et routards qui passent, aux camionneurs qui plus régulièrement s’arrêtent. Du bout de sa petite table, Malika ouvre sa maison, comme un caillou s’offre aux caprices des vents, à la rumeur d’un monde lointain que les conversations amplifient. En creux, le portrait précise une autre intersection entre le réel et sa métaphore : celle d’un pays au bord de la route. JB

20:30 : La Femme des steppes, le flic et l’œuf (Montgolfière d'Or)
de WANG Quan’an (Mongolie, 2019, 1h40, VOSTF)


« Ce que voit l’œil humain n’est pas toujours la réalité. » Parmi d’autres, ces propos tenus par le passager invisible d’une voiture roulant de nuit, dans la steppe mongole, laisse entendre que perception et interprétation parfois divergent. Pourtant les plans larges régulièrement soutenus par des mouvements panoramiques sur les vastes plaines semi-désertiques où semblent d’abord s’ancrer le film et son intrigue semblent, aussi éloigné de nous soit cet ailleurs, ne rien dissimuler que nous ne sachions voir et reconnaître. D’où nous vient alors ce sentiment d’étrangeté qui imprègne et densifie le nouveau film de Wang Quan’an (Le Mariage de Tuya, La Tisseuse, Apart Together) ? Paysages, alternance changeante des ciels déclinés du jour à la nuit, des acteurs amateurs, le cadavre d’une femme, la mise à mort d’un agneau et la naissance d’un veau. La Femme des steppes, le flic et l’œuf substitue à la construction d’un récit crédible la certitude que tout étant là depuis la nuit des temps jusqu’au souvenir des dinosaures disparus, il suffit de raconter cette histoire pour la rendre vraie. Aussi sûrement, nous pourrions vérifier que la fumée en colonne qui s’échappe du conduit de cheminée d’une yourte est visible à des kilomètres de distances. JB